Mais qui est-ce que je suis sans cette identité ...?
- mogo o
- 26 févr.
- 4 min de lecture
Poser ses limites ? Dire ce que l’on pense profondément et se positionner ? Urg, 20 pensées qui arrivent dans ta tête et toutes les excuses possibles pour éviter de devoir le faire !?
Je sais, j’ai été dans cette position pendant longtemps. Ça a été mon rêve de pouvoir le faire, l’idée était attirante mais, l’application ne me faisait pas sentir super bien : angoisses, peurs, sentiment de ne plus être une bonne personne, d’être ingrate, de demander trop…
Jusqu’à ce que je décide de reprendre le pouvoir et devine quoi ? Tout a changé pour le mieux, et même que ça a inspiré d’autres personnes à faire pareil !
La semaine dernière, je discutais avec une amie / cliente / partenaire sur ce sujet. Elle avait essayé de m’appeler en plein milieu de la journée pour s’organiser sur quelque chose, sauf que j’éteins mon téléphone pour ne pas être dérangée. Et les professionnelles autour d’elle lui ont dit ‘comment ça elle t’as pas répondu’, l’air choqué. Alors elle leur a expliqué la raison et j’espère que ça les inspirera à faire de même.
Avant j’aurai eu peur de le faire, sauf que j’ai décidé de prendre ma place et de décider pour ma vie et mon temps. Parce que vivre dans un quotidien où mon attention est éparpillée et ma vie stressante juste pour prétendre que je suis ‘professionnelle’ et toujours disponible ne m’intéresse plus.
Mais comme je l’écrivais plus haut, ça n’a pas toujours été comme ça !
Pendant très longtemps, j’ai porté l’identité de ce que l’on appelle une people pleaser; une personne qui veut rendre heureuses les autres, tellement qu’elle s’oublie, s’efface, s’écrase …
Je me souviens très clairement du jour où les choses ont commencé à changer. J’étais tranquillement en train de scroller sur Instagram quand j’ai vu la publication d’une thérapeute que j’adore, Nicole. Ses publications et son travail m’ont plus d’une fois ouvert les yeux sur mes mécanismes psychologiques, et cette fois-ci, ses mots me défiaient, j’étais face à moi-même et je ne pouvais plus ignorer. Elle écrivait que de vouloir plaire et faire plaisir à outrance n’étaient pas des comportements sincères, au contraire, ils étaient égoïstes.
EGOÏSTE
mon coeur s’est arrêté quelques secondes en lisant ces mots, moi, égoïste ? La personne qui veut tellement plaire en moi était en train de suffoquer et avait envie d’aller se cacher sous la couette!
Mais elle avait raison, il y avait eu beaucoup de fois où je m’étais laissé marcher dessus, où j’ai dit oui alors que je voulais dire non, parce que je voulais être sympa et faire plaisir. Je les compte par paquets et en toute honnêteté, certains de ces souvenirs sont toujours un peu sensibles et ne me font pas me sentir bien, me mettent en colère, me rendent triste …
Parce qu’avec la conscience que j’ai aujourd’hui, je sais à quel point je ne me suis pas respectée et ça fait mal.
En creusant le sujet, j’ai compris d’où ça venait, mais j’ai surtout compris les mécanismes, je voulais qu’on m’aime à tout prix, qui que ce soit, quoi qu’il en coûte… J’avais créé mon identité dessus depuis toute jeune et lorsque j’ai dû faire face à cette vérité j’ai eu peur, je me souviens m’être dit ‘mais qui est-ce que je suis sans ça?’ .
Je devais apprendre à découvrir la personne qui était vraiment derrière ces couches de oui et de sympathie. Pas-à-pas, non après non, positionnement avec positionnement, je l’ai découverte.
Ce qui est drôle c’est avec n’importe quelles peurs, on les voit comme des monstres, immenses, impossibles à dépasser, on se crée des mondes qui n’existent pas. Et quand on passe de l’autre côté, on se rend compte à quel point on a lutté trop longtemps, que ce n’est pas aussi terrible que ce que l’on pense et surtout, on ne se rend pas compte à quel point nous sommes capables et forts.
Avec le temps, mes efforts de positionnement sont passés de seulement de ma vie privée à ma vie professionnelle. Mes 2 ères années d’entrepreneuriat m’ont mit face à mes démons, au fait que, ce n’était pas encore ça et que j’avais encore de l’apprentissage à faire. Parce que maintenant, je faisais face à des peurs liées à ma valeur et au fait de recevoir de l’argent et d’en demander … Le besoin de positionnement a donc pris une tournure différente !
Après beaucoup de discussions avec mon partenaire qui m’a aidé pour me positionner et à dire les choses, je me suis rendue compte que dans nos vies privées comme professionnelles, la plupart d’entre nous n’a pas appris à prendre sa place, à se positionner, à dire non !
Je ne sais pas si c’est culturel, mais soit, on n'a pas appris à le faire, soit inconsciemment, on a appris doucement, mais sûrement à se déshonorer et à ne pas se respecter… Ces mots sont peut-être forts, mais c'est la réalité, quand tu veux dire non mais que tu dis oui, tu ne t'écoutes pas, tu ne respectes pas qui tu es, tes besoins ou envies.
La cerise sur le gâteau ?! On pense souvent que c'est égoïste, on se met à la place de l’autre et on se demande 'comment est-ce que ça va être reçu ?'. On a peur, peur de ne plus être aimé, peur de perdre des clients, peur que, la conséquence de prendre notre place sera notre isolement et notre perte.
* la capacité de notre cerveau à se créer des histoires catastrophes est franchement fascinante *
Laisse infuser ça un moment parce que c’est important, et rend toi compte de l’ampleur et des conséquences dans ta vie de ne pas dire non et de ne pas poser tes limites.
Quelles sont les possibilités qui s’offriraient à toi si tu les posaient?
Qui est-ce qui ne ferai plus parti de ta vie ? Et qui y laisserais-tu entrer ?
Pense au temps et à la paix intérieure que tu gagnerais à dire non, à arrêter de faire ces choses qui te drainent, à avoir les conversations difficiles.
Et rappelle-toi, nous sommes créateurs de nos vies. Nous avons le choix ET la responsabilité de ce que l'on accepte ou pas et de ce que nous faisons au quotidien.
M. ✨🫶
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